Montagne sacrée : Emei Shan

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Date de mise à jour : 1ier juillet 2001


Le Sommet d'Or
 
Les façons de visiter le Mont Emei sont multiples. Pour notre part, nous avons laissé le plus gros de nos bagages en consigne au pied de la montagne et sommes montés en bus jusqu'à 2500 mètres d'altitude. Nous avons continué jusqu'au sommet à pied, en dormant en chemin. Nous pensions avoir le courage de nous lever avant le jour pour assiter au lever du soleil, mais nous avons finalement passé toute la nuit dans notre lit, vaincus par la fatigue et le froid.
En arrivant au sommet (3000 mètres d'altitude), nous rencontrons les nombreux pélerins qui ont passé une partie de la nuit emmitouflés dans des manteaux de l'armée, pour assister au lever du soleil. Ce n'est pas l'unique spectacle du lieu, on peut aussi y admirer
  • la mer de nuages qui masque et dévoile le paysage
  • la lumière de Bouddha, phénomène exceptionnel de réfraction de la lumière dans l'atmosphère.


Allée et venue des nuages.

Moines en pleine méditation.
La beauté des pics et des vallées, l'abondance des eaux jaillissantes, la végétation et la vie animale foisonnante de cette montagne ont eu un pouvoir d'attraction sur les moines et ermites qui s'installèrent ici.


Temple du Sommet d'Or.


Brûle-encens.

Détail de tuiles d'une terrasse.


Procession de moines suivis de pélerins.

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Descendre la montagne
 
Après la visite du sommet, notre projet est de descendre la montagne ...


Des porteurs de palanquins nous suivent dans l'espoir de nous avoir à l'usure. Notre fils de 5 ans garde la forme malgré les marches qui n'en finissent pas (il y en aurait 70 km sur toute la montagne !).
Les difficultés de parcours l'enchantent particulièrement.
Le parapluie que nous avons acheté en prévision de nous protéger des singes agressifs nous a bien servi.

Le long de l'interminable escalier, des gargotes permettent de se restaurer dans un cadre superbe.


Etalage typique.

Rencontre avec un groupe d'enfants au Pavillon du Son Pur (Quigyin Ge).


Ils nous demandent de nous accompagner. Au début, nous trouvons leur compagnie bien sympathique, mais chemin faisant, nous nous rendons compte qu'ils veulent obtenir de l'argent en nous servant de "guides". Les sentiers sont très bien balisés et avec notre plan nous savons où aller, alors nous prenons rapidement congés d'eux.

Et toujours cette montagne à descendre. Les escaliers n'en finissent pas, tantôt montant, tantôt descendant.
Dans les moments de tranquilité, nous admirons le paysage et prenons conscience que cette nature grouille de vie : on y entend des cris d'animaux, des frolements, des larves d'insectes tombent des arbres ... C'est sûr les humains ne sont pas seuls ici !

Nous nous rendons rapidement compte de la présence des singes. Ils sont aux aguets et volent tout ce que les passants ont en main. Nous appliquons alors les "astuces" en pareille circonstance : marcher les mains bien ouvertes et écartées du corps, ne faire aucun geste laissant à croire que l'on prend quelque chose dans sa poche ou dans un sac... Au besoin brandir le parapluie pour les faire fuire. Finalement, tout s'est bien passé.


Une mère et son petit près de l'Etang du Bain de l'Eléphant (Xixiang Chi).

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Les monastères
 
Le Mont Emei (Emei Shan) est l'une des quatre montagnes sacrées du bouddhisme, depuis le 7-9ème siècle. Avant cela, au début de notre ère, le taoïsme prédominait, mais il a été peu à peu supplanté.


On y dénombre encore une vingtaine de monastères (contre une centaine au 6ème siècle !).

Le Temple de Boaguo a été fondé au 6ème siècle.
Reconstruit  au 16ème siècle, c'est aujourd'hui le plus
important de toute la  Sainte Montagne.

Boddhisattva guerrier : protecteur casqué et cuirassé de la foi bouddhique.

Pour notre deuxième nuit sur la montagne, nous avons choisi de nous rendre au Monastère de la Montagne Magique (Xianfeng Si), endroit peu fréquenté.
Le bâtiment qui abrite les chambres est entièrement construit en bois. Le confort y est sommaire mais trouver un toit après une journée épuisante est réconfortant.

Le dernier temple que nous visiterons sur la montagne est le Temple des Dix Mille Ans (Wannian Si).
C'est le plus vieux des monastères du Mont Emei (reconstruit au 9ème siècle).


La curiosité du temple est abritée dans ce bâtiment : le Boddhisattva Puxian chevauchant un éléphant blanc, et qui incarne le protecteur de la montagne (photographie interdite, malheureusement).


Pour notre troisième et dernière nuit sur la montagne, nous nous offrons le luxe d'une des meilleures chambres du Monastère des Dix Mille Ans.
Drôle d'impression d'entendre les ébats des singes aux alentours et leurs galopades sur le toit.

Après trois jours passés sur la montagne sacrée, retour à la civilisation. Nous rejoignons (à 1000 mètres d'altitude) un site très fréquenté des touristes, pour finir de descendre en bus. Là, les singes sont bien mourris, et donc plus "dociles". Il y en a tout autour de nous, et même sur nos têtes perchés sur des branches d'arbre.
Nous rentrons à Chengdu dans l'après midi.

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& AUTEURS : Chantal et Jean-Philippe RETOUR ASIE Page précédente Retour sommaire