Récits et anecdotes de notre voyage en Chine

Date de mise à jour : 4 février 2001

Cadeaux de (bien)venue
Sachant que nous allions être hébergés quelques jours dans les familles respectives de nos amis, nous avions préparé un certain nombre de cadeaux, en essayant de ne pas oublier les parents, frères et soeurs, neveux ...
Avant le départ, nous avions demandé ce qui leur ferait plaisir : du parfum et des revues de body-building (pourquoi pas).
J´ai donc acquis des eaux de toilette (de marques) pour chacun (hommes et femmes) et pas mal d´échantillons. Le choix n´a pas été évident car ils vivents sous des latitudes tropicales et  l´utilisation de parfum n´est pas très recommandée avec le soleil, de plus leur peau ne réagit pas de la même façon ...
Jean-Philippe s´est chargé des revues (en Français et en Anglais). Nous étions inquiets car ces revues sont mixtes et les photos de femmes exibant leurs muscles en maillot de bain (mini à l´extrème) auraient pu être considérées commes "érotiques" aux yeux d´un douanier un peu zélé, mais à notre grand soulagement nous n´avons subi aucun contrôle.
Nous y avons ajouté grand nombre de produits français à leur faire découvrir : vin, champagne, cigarettes et autres produits de consommation.

Comme nos enfants ne portent pratiquement pas de bagage (la fille de 10 ans avait juste un petit sac à dos avec quelques vêtements et le fils de 7 ans un mini sac à dos avec quelques jouets et jeux de voyage), nous avons logé tout cela dans nos sacs à dos respectifs. Autant dire qu´ils étaient remplis au maximum et bien lourds. Penser qu´une fois les cadeaux offerts, nos sacs à dos deviendraient moins remplis et moins lourds fut une grande erreur !

Nous avons donc distribué nos cadeaux qui ont généralement beaucoup plu dans la mesure où les bénéficiaires découvraient ces produits occidentaux. Par contre pour "aimer", c´est autre chose.
Goûter le vin français (encore faut-il aussi avoir ammené le tire-bouchon !) provoque une grimace pour un Chinois non habitué. Verser un doigt de vin dans chaque verre est donc suffisant (et permet de servir les nombreux invités imprévus). Eux sont habitués à un vin très sucré : nous devons goûter à notre tour.
Le céréménial du champagne a suscité grande fierté : ils nous ont expliqué qu´il avaient déjà vu sauter le bouchon de champagne à la télé mais que cela n´était encore jamais arrivé dans leur maison. Même grimace en goûtant le champagne (pourtant de qualité). Là encore une seule bouteille permet d´arroser de nombreux convives. Pas la peine de les forcer à ingurgiter un produit infecte (à leur palais). Je pense que le pire dégoût que nous avons pu lire sur leur visage, c´est en testant du fromage "la vache qui rit". Mais ils sont braves. Malgré ce goût répulsif ils mangent la portion complète, par politesse, en expliquant qu´ils ne sont pas habitués. Et puis, ils ont eu l´occasion de se "vanger" avec leur verre d´alcool de riz à avaler contre notre volonté...
Les cigarettes ont moyennement plu au départ, mais là encore, ils se sont habitués à cette nouvelle saveur.
Les revues de body-building ont été avidement exploitées par les passionnés, avec maints commentaires excités. Ils en trouvent très difficilement dans leur province reculée.
Les eaux de toilette ont beaucoup plu, mais je ne sais pas s´ils ont fait la différence avec les imitations vendues chez eux. J´ai fait mes recommandations pour en mettre très peu à la fois (sinon ils auraient vidé la bouteille en un rien de temps), et d´éviter l´exposition au soleil.
En général, chaque cadeau offert a été ressenti comme un honneur pour la personne concernée. Par contre, nous n´avions pas prévu de rencontrer autant d´amis et avons été un peu "à court"...

A notre grande surprise, chaque famille visitée, chaque ami rencontré nous offrait à son tour un cadeau de bienvenue ! Et pas des plus simples à transporter : objets fragiles commes un service à thé, des petits vases en cloisonné, une bouteille d´alcool de riz  ou objets difficiles à maintenir en bon état dans un sac à dos comme un calendrier, une planche de timbre ... sans parler d´assortiment de thé, de boules de santé et de nombreuses "bricoles" typiquement chinoises. Nous étions déjà plus chargés qu´en arrivant ! Où caser tous les inévitables achats-souvenir effectués en cours de voyage ?

N´ayant pas prévu de repasser par leur ville au retour, nous avons dû garder tous ces cadeaux avec nous pendant tout le voyage, et ils nous ont causé bien du souci . En Chine, les routes (ou pistes) étant ce qu´elles sont et les bagages souvent perchés sur le toit du bus, nous craignions qu´ils ne résistent pas aux multiples chocs malgré tout le soin que j´avais mis à les emballer. Combien de fois, après un cahot du bus, nous retournions la tête pour voir si nos sacs ne se retrouvaient pas sur la chaussée derrière le bus ? Nous ne saurions le dire.
Toujours est-il qu´il n´y a miraculeuseument pas eu de casse, et ces cadeaux sont aujourd´hui "précieux" à nos yeux.

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Voyager avec nos amis chinois.
Depuis Kunming, nous sommes allés rejoindre nos deux amis chinois rencontrés deux ans plus tôt et avec qui nous avions entretenu une correspondance soutenue. Ils habitent une ville sidérurgique (Panzhihua) dans le Sichuan, à la frontière du Yunnan (sur la ligne de chemin de fer Kunming-Chengdu).
C´est nous qui avions établi le circuit et ils l´avaient approuvé en y ajoutant quelques "désirs" propres. C´est donc avec eux que nous avons effectué la plupart de nos excursions dans la province du Yunnan.

Certes, voyager en Chine avec des amis Chinois facilite grandement les déplacements, mais ce n´est pas sans réserver quelques surprises.

Ces 5 semaines passées ensemble ont contribué à nous faire découvrir que malgré la différence de culture, nos sentiments pouvaient être très semblables, et notre amitié n´en a été que renforcée.
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L´échelle du temps
Certains disent que voyager en Chine, c´est retourner au moyen-âge ... Personnellement je trouve l´image vraiment exagérée. Il est vrai qu´ils n´ont pas atteint le niveau de développement de nos pays occidentaux, et de ce fait aller en Chine, c´est un peu reculer dans le temps. Disons, que l´on retrouve des métiers, des gestes qu´ont connu nos grands parents. C´est justement cette nostalgie du temps passé (et perdu) qui nous fait aimer la Chine.
J´ai comme une admiration face à ce peuple qui, bien que démuni de machines, démuni d´outils et de moyens se débrouille malgré tout. Finalement ils sont très ingénieux pour trouver des solutions là où nous serions bien incapables de savoir quoi faire. La porte du bus est bloquée ou la descente ne se fait pas assez vite : qu´à cela ne tienne, on sort par la fenêtre (ils sont souples comme des chats). Comment transporter 30 poulets vivants alors qu´on est venu les acheter à vélo ? On va bien trouver des bouts de ficelle pour attacher la volaille par paire et la disposer à califourchon sur le guidon et  le porte bagage, et les bêtes traverseront la ville devant nos yeux incrédules. Sans véhicule particulier, les bus serviront à transporter le cochon (dans un sac de toile de jute) ou la poule qui cocasse dans son carton à coté de notre siège.
Malheureusement les temps changent très vite et le "modernisme" va vite faire disparaître ces images "locales".

En plus d´un voyage dans le temps, il faut oublier l´échelle du temps de notre vie moderne où l´on court se faire rembourser le billet de TGV s´il a 30 minutes de retard, où tout est chronométré, organisé, où on engage un procés pour la moindre "injustice"... Pas la peine de voyager en Chine en individuel si on tient trop à son confort.
Le bus (ou le train) peut être annoncé pour une heure donnée mais ne venir que plusieurs heures plus tard (ou même ne jamais arriver). D´ailleurs les trajets ne s´expriment pas en km mais en temps de transport. Si on vous annonce 5 heures de route pour seulement 99 km, vous pouvez le croire (et même prévoir quelques heures de plus pour les éventuelles pannes ou crevaisons qui ne manquent pas d´arriver, prévoir aussi de quoi de mettre sous la dent si la panne devait s´éterniser car elle n´arrive pas toujours en zone habitée). C´est ainsi que nous avons eu 10 heures de retard sur un trajet initialement prévu de 22 heures, en bus couchette (nous venions de la frontière birmane et il semble qu´il y ait pas mal de trafic sur ce trajet, donc la police multiplie les contrôles à l´égard des Chinois).
Même les trains se trainent à 60 km/heure et s´arrêtent (parfois brutallement) en pleine campagne.
Les autres passagers restent d´ailleurs impassibles face à ces aléas de transport. Comme eux on apprend à être content, non pas quand le bus est à l´heure, mais simplement quand il arrive et qu´on a de la place. On est content d´arriver (sain et sauf) à destination, quelque soient les conditions du voyage.
Ces longues heures de route sont aussi l´occasion de lier connaissance avec les autres passagers. Même avec un vocabulaire réduit, on arrive à échanger des informations.

Il n´y a pas que pour les transports où il faut apprendre à être patient. En dehors des aéroports ou des grandes villes très touristiques, changer de l´argent dans une banque peut durer une éternité. Certaines banques ont un système où 4 personnes se contrôlent mutuellement : la première vérifie et compte les devises et les inscrit sur un bordereau, la deuxième fait plus ou moins la même chose en contrôlant la première et garde les devises, la troisième traduit le montant en monnaie locale et prépare l´échange à partir des bordereaux mais elle sera encore contrôlée par la quatrième, et l´argent recompté. Imaginez une personne manquante dans la chaine (parcequ´elle est partie aux toilettes ou simplement parcequ´elle est plongée, là sous vos yeux, dans la lecture d´un article de journal qu´elle ne va pas interrompre, sauf pour regarder l´heure à la pendule), et vous, vous attendez. Vous regardez aussi l´heure et réalisez que peu à peu l´heure de la fermeture approche. Imaginez aussi un billet suspect (leur catalogue n´est pas toujours à jour, c´est pourquoi il est bon d´avoir différentes coupures au cas où un type de billet ne plairait pas) ...
Manifester une quelconque impatience, c´est rallonger le temps d´attente. C´est aussi le risque d´être reçu par un "mei you" quand c´est son tour d´être servi. "Mei you", cette expression devient vite familière. Littérallement, c´est "il n´y en a pas", mais de manière générale elle traduit tout refus. Refus de vous servir parce que vous arrivez une demi-heure avant la fermeture. Refus parce que le personnel est en train de bavarder. Bref, un refus parcequ´on ne veut pas vous servir. Inutile de demander des explications.

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Voyager en bus
La plupart des Chinois n´ayant pas de véhicule particulier, l´ensemble du territoire est couvert par des lignes de bus, ce qui représente un gros avantage pour le voyageur.
Pour simplifier, disons qu´il y a deux grands types de bus en Chine. Les bus longue distance et les mini-bus.

Pour les bus longue distance, on achète généralement le billet à l´avance à un guichet, avec une place assise assurée. Le bus se prend à la gare routière et à un horaire théorique.
Le minimum vital pour un voyage en bus, c´est de s´assurer que le bus va bien là où on veut et de savoir quand on arrive à destination (si on ne descend pas au terminus). En l´absence de nos amis, notre stratégie était de lier conversation soit avec les autres personnes attendant le bus soit avec nos voisins de parcours pour être prévenu quand on arriverait. C´est de toute façon une pratique courante en Chine : chacun parle à son voisin. D´où on vient, où on va, pourquoi on y va, qu´est-ce qu´on fait comme travail ...
En général les Chinois sont très surpris qu´on essaie de parler leur langue, et même avec un accent horrible comme le mien, ils mettent toute la bonne volonté du monde pour essayer de comprendre. L´ennui c´est que dès qu´ils réalisent qu´on leur parle en mandarin, on est assilli de questions dans tous les sens, et là, je ne comprends plus rien. Ils s´imaginaient aussi que puisque moi je parlais un peu le mandarin, les autres membres de la famille aussi. Certains sont capables de ralentir leur rythme d´élocution et de reformuler leur phrase. Alors la discussion peut reprendre.
Lors de très longs trajets, nous avons constaté que les gens se disaient les uns les autres ce qu´ils avaient appris sur nous. Malgré notre aptitude à rester très discrets, nous suscitions toujours la curiosité avec nos visages d´occidentaux (nous étions la plupart du temps les seuls occidentaux dans le bus). Nous pensons aussi que le fait de voyager avec de jeunes enfants renforçait l´effet de "surprise". Des gens du voyage à qui nous n´avions pas encore parlé engageaient la conversation avec nous, mais ils savaient déjà d´où nous venions, voulaient la confirmation de l´âge des enfants, et surtout voulait en savoir encore plus.
Toujours ils étaient prêts à nous renseigner et à nous aider pour les détails du parcours. Dans certaines occasions, ils se montraient également protecteurs. Si par exemple nous achetions des fruits lors d´une pause et que la vendeuse n´avait pas mis le poids ou demandait un prix trop élevé, ils intervenaient d´eux mêmes pour faire rectifier (nous étions toujours très "surveillés").

Pour les mini-bus, il peut aussi y avoir des "stations". En général ces bus ne partent que lorsque la plupart des places (voire toutes les places) sont occupées. Il n´est pas rare que des "figurants" (de mèche avec le chauffeur et/ou la contrôleuse) s´asseyent dans le bus pour faire croire qu´il va partir bientôt parcequ´il est presque rempli. Ils quittent le bus au bout d´un certain "quota" de passagers.
Il arrive aussi que le mini-bus à moitié rempli parcourt la ville avec la contrôleuse-racoleuse criant à la portière la destination et que" l´on part tout de suite". En voulant nous rendre à la "Forêt de Pierre" près de Kunming (lieu touristique par excellence), nous avons ainsi vu un petit groupe de personnes quitter un autre mini-bus à l´arrêt dans lequel ils attendaient, pour venir dans le nôtre. L´autre contrôleuse ainsi privée de ses passagers était furieuse et des jurons ont été échangés.
En général, dans ces bus on paye une fois le bus parti pour de bon. Il est sage de surveiller combien les autres payent pour veiller à ne pas se faire "rouler". En principe, on reçoit un billet (qui peut être demandé lors de contrôles). Les enfants de moins de 12 ans ne devraient pas payer, mais parfois, nous préférons payer leur place pour ne pas les avoir sur les genoux. Il nous est même arrivé de payer un siège supplémentaire pour nos bagages !

Les bus (petits ou gros), même une fois remplis, continuent de charger des passagers tout au long du parcours. Les conditions deviennent alors très pénibles pour tous. Il y a cependant des contrôles (par exemple en sortant d´une ville), mais les chauffeurs connaissent les points de contrôle et à ce moment là, le nombre de passagers est correct. Une fois le contrôle passé, ils font monter des passagers tant qu´il peut en monter. Ces passagers supplémentaires qui voyagent debout payent aussi, mais ne reçoivent pas toujours de billet. Nous pensons que ces passsagers "non déclarés" sont une bonne source de revenus pour le chauffeur et la contrôleuse. Mais tout le monde y trouve son compte (le passager est content d´avoir un moyen de transport). L´inconvénient du système est que la sécurité est fort compromise avec un bus surchargé, surtout avec la conduite "à la chinoise".
En effet, il faut croire à sa "bonne étoile" en empruntant un bus chinois (surtout faire confiance au chauffeur). La conduite se fait au klaxon. Coup de klaxon pour dire à l´autre devant "je veux doubler". Coup de klaxon pour dire à ceux derrière et en face "je double". On dirait que c´est celui qui klaxone le plus fort qui passe. Les plus grandes frayeurs sont quand même quand le chauffeur coupe le contact dans les grandes descentes pour économiser le carburant !

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Guichetiers et contrôleurs
Tout au long de notre périple, nous avons toujours trouvé des gens pour nous aider à guider notre route, à l´exception d´une catégorie de personnes : ce sont les guichetiers et contrôleurs. Je classe dans cette catégorie toutes les personnes qui vendent des billets. On dirait que cette profession implique une froideur typique et un manque d´hospitalité. Enfin, comme partout, il y a des exceptions et nous avons quand même rencontré des guichetiers sympathiques, mais dans l´ensemble il ne fallait pas compter sur eux pour obtenir beaucoup de renseignements.

Je me souviens d´une contrôleuse, fort intéressée par notre petite famille qui avait posé maintes questions (la routine : d´où nous venions, quel âge avaient les enfants ...) et s´émerveillait devant nos enfants (certains allaient même jusqu´à les toucher et prendre leur main en la retournant en tout sens), mais quand il a fallu payer le billet de bus, elle était infléchissable et imposait son prix fort.

Quand nous voulions connaître les horaires de train ou de bus, ou simplement savoir à quel guichet il fallait s´adresser pour telle destination, nous préférions demander à un autre passager qui se faisait alors un grand honneur à nous renseigner, et allait parfois jusqu´à commander le billet à notre place. Souvent, nous attendions que l´un d´entre eux entre en communication avec nous (les sourires aident beaucoup), une fois leur curiosité satisfaite nous leur demandions les renseignements dont nous avions besoin. Attendre une prise de contact préalable était préférable, car à plusieurs reprises, en m´adressant à des chinois qui ne nous avaient pas vu, ceux-là étaient comme pris de terreur par mon interpellation et fuyaient à grands pas, comme s´ils avaient vu des extraterrestres ! Dans ces moments là nous nous sentions vraiment être ces "diables d´étrangers".

Une seule fois, nous avons été harcelé par un "intermédiaire" qui d´ailleurs avait proposé de lui-même ses services. Il était prêt à nous obtenir le billet que nous souhaitions, mais à 10 fois son prix. Cela nous a servi de leçon et les fois suivantes, nous prenions soin de "choisir" un passant tout à fait désintéressé.

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Les toilettes publiques
Dans les différentes récits -oraux- que j´ai eu l´occasion de partager avec des amis ne connaissant pas la Chine, il y a un sujet qui choque plus que les autres. Ce sont les toilettes pupliques.
Il faut entendre toilettes publiques au sens "commun" du terme. On devrait dire les toilettes communes.
Et pourtant, en quoi l´idée est-elle choquante ? Quand on visite les latrines des sites romains en Europe (ou autour du bassin méditerranéen), on constate bien que ces lieux étaient communs. Dans les pays baltes et en Russie, l´époque où les toilettes pouvaient être un lieu public (commun) n´est pas si éloignée que cela (on en trouve encore).
En Chine, dans les villages de campagne ou dans les anciens quartiers des villes, les habitations ne disposent pas de toilettes "privatives". Il faut donc se rendre aux toilettes publiques du village ou du paté de maison (qui jouent un rôle "social" important). Les toilettes ne sont pas mixtes : un coté pour les hommes, un coté pour les femmes. Il faut payer en entrant (tarif fort pour les étrangers).
Une fois à l´intérieur, il y a un nombre variable de places, le plus souvant sans aucune séparation. Il faut donc accepter d´être vu pendant cet acte bien naturel mais que les gens soit disant civilisés que nous sommes ont pris l´habitude de cacher. Et s´il y a la queue, comme par exemple lors d´une pose pendant un long trajet en bus, et bien ceux qui attendent sont plantés là devant vous et ... attendent la place.
En réalité, ce n´est pas la vue des autres qui est génante mais la vue que l´on a soi-même et les odeurs ! Certaines toilettes sont bien aménagées avec une rigole dans laquelle coule de l´eau : c´est l´idéal. Mais quand en dessous il y a la fosse, c´est autre chose !
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Les déchets
On dit qu´en Chine "tout déchet est un trésor". Cela, nous l´avons constaté maintes fois. Ce sont les rois de la récupération bien qu´ils semblent ignorer l´usage des poubelles et les "bonnes manières" (selon nos normes).

Pour reprendre le thème des toilettes publiques, le contenu des fosses est récupéré pour servir d´engrais dans les champs. Quand sera-t-il quand tous les vieux quartiers auront été remplacés par des immeubles modernes avec des toilettes dans chaque appartement ?

On nous regarde curieusement si nous sortons un mouchoir pour nous moucher.

Dans les restaurants, les parties des aliments non ingérées (os, arrêtes de poisson, ...) sont directement crachées sur le sol. C´est même fascinant cette capacité de trier les aliments uniquement avec les lèvres ! La table reste intacte. Une fois les convives partis, c´est le sol que le serveur vient balayer. Ce n´est cependant pas une généralité, dans les restaurants des villes, les gens "biens élevés" ne crachent pas par terre.
Ces débrits, comme tous les restes de repas seront jetés dans un container spécial où tous les restaurants du coins, ou même les particuliers, viennent vider les déchets alimentaires liquides ou solides. Ils serviront à alimenter les porcs ou autres animaux. Bon exemple de récupération, non ?

Dans les trains, une personne passe régulièrement balayer le sol ... et vide sa pelle par la fenêtre ! Quand nous avons voulu faire comme les Chinois en jettant nos écorces de graine de courge au sol, le balayeur nous a réprimandés. Pas compris...
Dans les bus, quand un emballage ou un trognon de fruit devient encombrant, on le jette par la fenêtre. Nous avons même vu des pots de verre ainsi expédiés.
C´est pourquoi le long des routes et des chemins de fer des personnes ramassent certains déchets :  papier, baguettes jetables en bambou, plastic ... Nous penssons qu´ils les ramassent pour leur usage (le papier et le bois se brûlent) ou pour le revendre et en tirer quelques gains (verre, plastic, métal)

Dans les villes, il existe des poubelles. Elles sont régulièrement visitées par de pauvres gens munis d´une longue pince et d´une hotte. Il farfouillent dans la poubelle avec leur pince et si un déchet les intéresse, ils le pincent et d´un geste machinal le déposent dans leur hotte portée sur le dos. Nous avons ainsi vu des emballages jetés par nous dans une poubelle (bouts de papier, paquet de gateaux, bouteille en plastic) être aussitôt récupérés.

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Les bonnes adresses
Pourquoi ne donnons-nous pas de "bonnes adresses" dans nos pages ?
Les raisons sont multiples.

D´abord, beaucoup de guides touristiques et de sites s´en chargent. Nous-mêmes les utilisons pour préparer nos voyages. Nous leur sommes d´ailleurs très reconnaissants d´avoir pris la peine de rendre ces renseignements accessibles.

Ensuite parce qu´un endroit qui a plu à l´un ne va pas forcément plaire à d´autres. Oui, nous avons eu quelques déceptions, mais notre rôle n´est pas non plus de dire "attention n´allez pas là", puisque l´endroit peut malgré tout plaire (à d´autres)... Chacun fera son propre jugement.
C´est bon aussi de découvrir de ravissants endroits par soi-même.

Mais aussi parceque nos éléments de comparaison sont maigres : quand nous visitons une ville, nous descendons dans un unique hotel. Il faudrait en "tester" plusieurs pour avoir un avis objectif. Ce n´est pas notre vocation.
Dans les villages à hotel unique, on n´a pas le choix, alors de toute façon on y va et on est bien content d´avoir un toit pour la nuit, même avec un confort plus que rudimentaire. Cela fait partie du "décor".

La raison principale est la pérénité de l´information. Dans certaines parties du monde, il n´y a pas grand risque à donner une adresse, plus risqué déjà de donner des tarifs ... Mais en Chine, les choses changent tellement vite que les hotels disparaissent ou changent de nom, les prix sont aussi très variables et la qualité des prestations hotelières instables. Combien de fois, pour ce deuxième voyage en Chine, avec pourtant la dernière édition du lonely planet en poche, avons-nous cherché en vain un hotel qui n´existait plus ? Ou alors les prix n´avaient plus rien à voir. Même la mosquée de Kunming, où se trouve-t-elle ? Les personnes interrogées nous montraient un pâté de maison en construction. Pas de trace de mosquée...
 

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& AUTEURS : Chantal et Jean-Philippe RETOUR ASIE Page précédente Retour sommaire